Il était une fois…

En avant propos de cette histoire, je lève mon chapeau aux historiens qui par leur profession, racontent au plus juste possible, ce que nous n’avons pas connu. Par respect de cette profession je resterai à vous présenter un résumé de notre histoire.

Le premier aérodrome, ou plutôt champ d’aviation, aurait été construit en 1909 à Méons sur un terrain privé.

En 1911, trois passionnés M. Burel, M. Nantien et M. Mazoyer fondent la « Société Forézienne d’Aviation » qui loue à la commune de Bouthéon un terrain d’aviation promis à un bel avenir.

La première association de pilote se nommera l’Ecole Foreziennes de Bouthéon Aviation. Le premier breveté fût M. Megemond et le chef pilote de l’époque M. Burel. Une activité en plein essor jusqu’à 1914 où l’activité cessa cause de guerre.

En 1930 voit la création d’un aéroclub: l’Aéroclub Forézien et Vellave avec comme président M. Depeyrecave, M. Michel puis M. de Rochetaillée. En 1931 vint l’inauguration officielle du terrain de Bouthéon avec dans la foulée l’ouverture du terrain de Saint Galmier.
C’est en 1936 que fût créée une section d’aviation populaire destinée à former de jeunes pilotes avant leur service militaire pour alimenter les écoles de l’armée de l’air.

A cette période, il y avait 36 appareils dont 17 privés mais la deuxième guerre allait arrêter cet élan. Dans cette période, seuls le vol à voile et l’aéromodélisme étaient tolérés.
En 1945, l’aéroclub du Forez cessa et sera remplacé par les premières Ailes Foreziennes qui regroupaient les bonnes volontés et les activités de Saint Etienne, de Saint Galmier, de Saint Chamond et de Feurs.

C’est en 1952 que les Ailes Foreziennes vont prendre leur essor sous l’impulsion du Président Guichard. En 1958, une partie des membres partira vers Saint Galmier créant ainsi l’Aéroclub de St Galmier. Dès 1959, plusieurs équipages participèrent au Rallye de Sicile sur des Jodel D112 sans radio ni VHF. Voler à fond des manettes à 135 km/h avec boussole et cartes relevait d’un réel engagement.

C’est en 1963 que les Ailes Foreziennes deviennent l’aéroclub de St Etienne avec pour logo, les armes de la ville.
Durant ces années on peut noter 4 rallyes du Tour de Sicile, Tour de la Méditerranée, un raid sur Rome Le Caire, un voyage au Sahara, un convoyage d’un Super Rallye équipé ˝brousse˝ pour l’hôpital Dr Schweitzer à Lambaréné au Gabon, la Norvège, le Cap Nord, le Maroc, la Grèce, etc.
Une activité de parachutisme existait et une activité intense de vol à voile  réapparu au cours des années 60 avec 6 planeurs et comme remorqueur un Morane 500, excusez du peu…

A cette période, les écrits montraient 3500 heures de vol moteur et plus de 600 heures  pour les planeurs. Pour mémoire, l’essence voiture était à moins d’un franc le litre.

68, la première ligne commerciale St Étienne Paris sur Viscount est ouverte par Air Inter et contribue au développement industriel de la région. La modernisation du terrain et l’expansion du trafic conduisent les parachutistes à s’exiler à St Galmier et la section vélivole, suite à des problèmes financiers, à disparaitre.

Passent les décennies et en cette année 1973, un groupe d’irascibles gaulois créait une scission du club de Saint-Étienne..

Ces gaulois, Charasse, Denuzière, Lafond, Lefèbvre, Magnard, Moro, Villas vont créer l’Aéroclub d’Andrézieux-Bouthéon.

Les premières réunions se feront, dans un local à Saint-Étienne près du Rotary Club. Local nommé pompeusement: Local des ingénieurs!

Mais rapidement, une cabane cédée par un mécène sera posée sur le site de l’aérodrome et la bougie sera, momentanément le premier éclairage de fortune de celui ci.
Un ancien Colonel de l’armée de l’air, M. Tissot sera le premier Président et amènera une crédibilité certaine de cette nouvelle association auprès de la Chambre du commerce .
Bernard Denuzière sera le premier instructeur du Club.

Pour voler? La location d’un premier avion, Robin DR300-115 (F-BTBJ) fera l’affaire ensuite viendra l’achat d’un D119 FPLUS biplace puis un MARCHETTI qui semble laisser, à ceux qui ont volé avec, de nombreuses histoires à raconter.

Le premier élève fut un adjudant de l’armée de terre puis vinrent d’autres élèves dont un certain Roger Bonnefoy.

La cabane, toujours existante, à été délaissée pour les locaux actuels plus adaptés et confortables et cela dès 1988.

L’aéroclub de Saint Galmier, un peu isolé, souhaita fusionner avec l’Aéroclub d’Andrézieux-Bouthéon qui créera dans la foulée une section montgolfière. Durant près de 40 ans, les membres des deux aéroclubs vivront en cohabitation sur la piste 18-36, chaque club à son rythme.

Je ne citerai pas tous les Présidents qui se sont succédé avec la passion de faire vivre leur club respectif. Merci à eux.

Il y a quelques années, la nécessité économique va orienter les deux clubs à se rapprocher et il faut saluer les deux présidents, Patrick Duriez et Roger Bonnefoy qui ont par leur volonté, leur courage et la patience, ont ressoudé ces deux clubs qu’ils ont naturellement appelé Les Ailes Foreziennes regroupant près de 300 membres.

Une nouvelle histoire est en train de naitre. Si de nombreux membres de chaque club se connaissaient et se côtoyaient avant cette fusion, il y a encore tout à faire pour harmoniser cela. Mais les pilotes de ce nouveau club feront le nécessaire dans les mois à venir pour écrire une nouvelle belle histoire. Faisons leur confiance.

Qui racontera la suite?